La pop anti-présent de Tess Roby

La jeune canadienne Tess Roby a beau avoir signé sur le label le plus hype de la fin des années 2000 (Italians Do It Better), son premier album possède une grande qualité: il ne connait pas de marqueur temporel (la preuve tout le monde est passé à côté de ce disque pas vraiment taillé pour se la raconter).

A mille lieux des clins d’yeux ultra référencés de la nouvelle garde indie pop nord américaine qui ne jure que par une relecture du songwriting transversal d’Arthur Russell, des arrangements mondiaux de Paul Simon ou de la dramaturgie de Kate Bush, Tess Roby offre une collection de morceaux hors du commentaire méta, esthétique, ou de la ré-interprétation post Net (fichtre j’ai dit post). 

Sa musique a le bon goût de s’effacer derrière le pouvoir évocateur et funéraire de sa voix profonde, qui rappellera forcément un peu Nico, en privilégiant l’ambi »e »nce à l’emphase.

Pour faire une comparaison plus parlante, si Weyes Blood était Mariah Carey, il y a fort à parier que Tess Roby serait Toni Braxton.

Beacon de Tess Roby est disponible et je crois qu’elle jouera en France cet automne.

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