Sloppy Jane sonne comme la rencontre de Kim Fowley, Marilyn Manson, PJ Harvey et votre pire cauchemar

Rendre un groupe à guitare excitant en 2018 n’est pas la chose la plus aisée . A contre courant total des Mac De Marconneries et de la javellisation générale de la culture punk rock US, Sloppy Jane se distingue comme le projet Beetlejuice idéal pour nous redonner la foi.

Formé à New York et mis en lumière par le club The Smell à Los Angeles (toujours en difficulté d’ailleurs), ce collectif (on n’échappe pas à tous les tics de son époque) est mené par Haley Dhal, fan de Marilyn Manson (comme Lil Uzi vert), sorte de mini Kim Deal sous acides qui convoque mort et folie dans des morceaux punk lofi baigné de no-wave. Leur légende s’écrit à coups de concerts sauvages, de nudité frontale et d’une approche esthétique de la vulgarité qui rappellera les grandes années Baltimore de John Waters et les messes noires de Kim Fowley (et un peu Katie Jane Garside, on ne va pas se le cacher). Leur relecture de la nativité est d’ailleurs une très bonne illustration de leur pouvoir de subversion, gentiment provoc.

Article initialement paru sur le Drone.

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