Quand Richard Hell se rafraichissait la cerise avec Sonic Youth

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Grandir (et brûler sa jeunesse) dans le rock underground a longtemps proposé deux débouchés passée la quarantaine: mourir en faisant son jogging un matin alors qu’on a tout arrêté ou devenir chiant, bouddhiste et triste (oui je sais ce que vous allez penser: mieux vaut devenir chiant que mourir).

Thurston Moore et Richard Hell représentent à eux deux un bout du rock’n roll new yorkais (Sonic Youth et Television/Voidods pour ceux qui faisaient dodo ou les fans de Jamie XX venus là par hasard). Ca ne les a pas empêché en vieillissant de se présenter comme des reliques à visiter et adorer sagement, l’un se présentant comme une sorte de méga digger un peu scolaire (Moore), l’autre comme une version masculine et non bankable de Patti Smith (Hell dont on saluera tout de même la prose sur son excellent L’oeil du Lézard). 

Pas tout à fait prêt à baisser les armes, Hell monte en 1991 Dim Stars avec Moore donc et Steve Shelley (en plein pic de gloire avec Sonic Youth) et Don Fleming des excellents Gumball. Objectif: montrer qu’il sait encore écrire des morceaux et faire du bruit.

Le groupe sortira 3 EP’s et un long format avant de splitter . Et ça ressemble quoi? Et bien exactement au mélange de Television et Sonic Youth. Donc extrêmement bizarrement à Jawbreaker. Vous ne me croyez pas? Cliquez, VOUS N’ALLEZ PAS EN CROIRE VOS YEUX.

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