Le 1er album de Necro est toujours le disque le plus glauque et flippant du rap US

Le 7 novembre 2000, un rappeur originaire de New-York sort un disque au titre évocateur « I Need Drugs ». Ron Braunstein de son vrai nom est un gamin juif, fasciné par le death metal (le pseudo Necro est tiré d’un morceau de Slayer). Il commence à rapper poussé par son grand frère Ill Bill, qui apparait aussi sur ce premier long format composé de 7 morceaux déjà sortis sur les deux premiers EPs du kid, de freestyles radios et d’inédits.

17 ans après ce disque apparait toujours comme un classique indépassable. Le MC new yorkais y manipule sans vergogne tous les thèmes qui deviendront des marronniers chez lui: meurtre, gore, sexe, violence et bien sûr les drogues omniprésentes sur tout cet album. Ici pas de substances récréatives, gentille fumette et ecstasy entre bros. Necro raconte le royaume du crack, les rues sales de New York et appuie cet étrange single (qui parodie le « I Need Love » de LL Cool J) avec une video hallucinante de glauquerie où il filme son oncle et un de ses potes en train de se droguer par intraveineuse (et vu les commentaires sur youtube, il faut croire que ça a parlé à un paquet de monde). Le reste du disque est un manifeste de rap sombre, claustro comme une crack house et sale comme une bouche de métro. Il atteint des sommets malsains sur « Underground » où il sample les Bee Gees et chante « Hip hop’s too nice, take a razor and slice it ».

17 ans plus tard, personne n’a fait aussi mal au rap que ce premier album foutraque et crade. Bouh!

Article initialement paru sur Le Drone.

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