Queen of Jeans invente le denimcore

Au fond les groupes indie américains, c’est comme les films de super héros. On se dit toujours que c’est de la merde à 95%, qu’on nous prend pour des billes et qu’on ne se fera plus avoir. Et puis on replonge au moindre signal mignon nostalgique un peu cajolant (ça existe ce mot?).

C’est le cas avec Queen of Jeans, quatre post ados originaires de Philadelphie qui viennent de sortir un premier album Dig Yourself, à peu près aussi dangereux et subversif qu’une gerbille lâché dans un concert de Terror. Et pourtant, on tombe avec délectation dans le panneau de ces chansons à guitares, mi twee, mi doo wop, baignées de quelques sonorités shoegaze. Si vous êtes assez vieux pour vous en rappeler, ça sonne un peu comme les débuts de Warpaint produit par Frusciante. On aura sûrement oublié ce groupe le 1er janvier. Mais en attendant, ça fera très bien l’affaire pour se recroqueviller sur soi même et attendre la fin de l’hiver.

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