Miss Red a sorti le disque qu’on n’ose plus attendre de MIA

S’il y a une injustice à éviter quand on se penche sur le cas de Miss Red c’est bien celle de réduire son disque à la production de Kevin Martin (The Bug, Techno Animal, pas le joueur de basket hein). Car ce qui impressionne en premier lieu quand on écoute ce KO (pochette moche de groupe de reprises français, ne vous laissez pas berner) c’est la versatilité de cette voix capable de naviguer entre ragga ultra rauque et vocalises mélodiques dont il est bien difficile de déceler la nationalité avant de chercher plus avant sur le web.

Et pour cause, Miss Red (oui le nom aussi n’aide pas trop) est née à Haïfa en Israël et porte en elle des racines marocaines et polonaises. Son amour du dancehall vient de son arrivée dans la quartier de Brixton à Londres dont elle a embrassé la mixité avec passion. But affiché: dézinguer le conservatisme patriarcal du business de la musique et exploser les barrières de styles.

Renforcée par la production de Martin, donc, dieu vivant de la bass music dont on ne pourra qu’admirer la capacité à partir d’une musique ultra codifiée pour en exploser les carcans et visiter de nouveaux territoires, ce premier album est sorti dans un anonymat totalement injuste.

A ranger pas trop loin des productions de la bande Principe Discos et à poser sur les cendres des dernières productions de MIA et de nos (mes?) espoirs déçus.

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