Les tops 2019 des collaborat.rice.eur.s du Gospel

En un an, cinq numéros du zine papier et 57 articles sur ce site, j’ai eu l’occasion de (re) nouer avec beaucoup de gens. Des amis de 15 ans (pour vrai) et des nouvelles rencontres. J’avais monté ce projet un peu en colère contre le monde et en 2019 on dirait que je me suis réconcilié avec l’extérieur. Ces collaborations créatives y sont pour beaucoup. Merci à tous ces gens d’avoir donné temps et énergie au Gospel et de partager leurs coups de coeur un peu plus bas ici.

photo: Ed van der Elsken

ROMAIN BARBOT (qui est derrière la charte graphique et mise en page des trois derniers numéro du zine et de la couverture du numéro #5 cinéma & musique).

MUSIQUE

Matthias Puech « Alpestres »

Carola Baer « The Story of Valerie »

Machinefabriek « Sahara Mixtape »

Vieo Abiungo « The Dregs »

Sinclair « A Name, For Desire »

Mondkopf – Time We Left This World Today

 Machinefabriek & Anne Bakker – Short Scenes

 V/A – Passages from The Cuca Gospel

 Zamilska – Uncovered

 Misantropen – Molltoner från Norrland 1 & 2

MANON BOULART (qui a réalisé la couverture du numéro #3 « Parfois j’aimerais croire en Dieu »)

 MUSIQUE 

Rosalia – F*cking Money Man

Richard Fenet – Peau de pêche

Lana del Rey – Doin’ time

  LIVRE 

Hector de la Vallée – Le Monde existe même quand je dors 

Editions FP&CF 2019 (cf pj)

Patrick Modiano – Souvenirs dormants

Editions Gallimard 2017

Tristan Garcia – 7 

Editions Gallimard 2015

 CINEMA

Je vais toujours voir les mauvais films…

ALICE BUTTERLIN (qui écrit de nombreux papiers pour Le Gospel

CINEMA

In Fabric de Peter Strickland (2019)

The Stuff de Larry Cohen (1985)

The Devil’s Rejects de Rob Zombie (2005)

Mid90s de Jonah Hill (2019)

MUSIQUE

 High Anxiety de Oozing Wound (2019)

From Somewhere Invisible de Oiseaux-Tempête (2019)

Ye Are Gods de Sabbath Assembly (2012)

After its own death / Walking in a spiral towards the house de Nivhek (2019)

Mind how you go de The Advisory Circle (2005)

Time Travelling Blues de Orange Goblin (1998)

CAMILLE BERTINI (qui a réalisé la couverture du numéro #2 « Parfois j’aimerais quitter ce monde (sans laisser de traces)

MUSIQUE

1.Cate le Bon Reward

2.Corridor Junior

3.Michelle Blades Visitor

4.Solange When I get Home

5.Helene Barbier Have you met Elliott?

6.Bboys Dudu

7.Juan Waters Introducing Juan Pablo

8.Oh Sees Face stabber

9.Jonathan Personne Histoire Naturelle

10.Institute Readjusting The Locks

JULIEN LANGENDORFF (qui a réalisé la couverture du numéro #4 « La musique mainstream nous rend-elle meilleur.e.s ? »)

EN VRAC:

Royal Trux – White Stuff

The Juniper Tree – Nietzchka Keene 

This Young Monster – Charlie Fox 

Semina Culture: Wallace Berman & His Circle 

Purple Mountains – Purple Mountains

Earth – Full Upon Her Burning Lips

Sophia Antipolis – Virgil Vernier

Vivian Girls – Memory 

CHARLES BOSSON (derrière « 4500 signes de réflexion »)

2019 pour moi aura été bercée par 

– le thème de la série Succession signé Nicholas Brittell et celui de « Miss Lily Langtree » de Maurice Jarre à la fin d’Il était une fois à Hollywood

– les imaginaires débridés de Damon Lindelof et de Nicolas Winding Refn dans leurs séries Watchmen et Too Old To Die Young

– la révélation de l’actrice Merritt Weaver dans la série Unbelievable et la consécration de Stephen Graham pour ses rôles dans The Virtues et The Irishman

– le cap franchi du million d’entrées en salles pour la Palme d’Or Parasite de Bong Joon-Ho

Elle se conclut par l’électrochoc Marriage Story et sa grâce magnétique et l’attente surexcitée de Uncut Gems des frères Safdie.

MICHAEL PATIN (qui a écrit le papier sur Areski & Brigitte Fontaine dans Le Gospel #2)

Cette année j’ai triché deux fois. Scirocco et Tumbbad sont sortis en 2018, mais le premier trop tard pour les deadlines autorisées (le 17 décembre) et le second seulement en Inde, bénéficiant d’une projection française unique à l’Etrange Festival (les abonnés Amazon Prime peuvent se faire une idée de sa sublime terreur). Entorses que j’assume comme marqueurs d’une année où je me suis libéré, à moitié malgré moi, de la critique à flux tendu ; une année où la réaction a cédé du terrain à l’action, et la recherche obsessionnelle du contemporain, au coeur et ses gospels déréglés.

ALBUMS

01 Kanye West – Jesus is king

02 Hypo – Domino Cascade

03 Fabio Viscogliosi – Rococo

04 Big Thief – U.F.O.F.

05 Maria Violenza – Scirocco

06 Gruff Rhys – Pang!

07 Tim Presley’s White Fence – I Have To Feed Larry’s Hawk

08 Angel Bat Dawid – The Oracle

09 Kit Sebastian – Mantra Moderne 

10 Kim Gordon – No Home Record

 

FILMS

01 Tumbbad – Rahi Anil Barve

02 Traîné sur le bitume – S. Craig Zahler

03 Les Oiseaux de passage – Ciro Guerra & Cristina Gallego

04 Compañeros – Alvaro Brechner

05 Une vie cachée – Terrence Mallick

06 Le Traître – Marco Bellocchio

07 Glass – M. Night Shyamalan

08 The Forest of love – Sono Sion

09 Bienvenue à Marwen – Robert Zemeckis

10 Border – Ali Abbasi

 

 

CHAYMA MEHENNA (qui a écrit le portrait de Buddy Records pour Le Gospel #2)

Dehd – Lucky

Lucky, c’est bien ce que nous sommes de pouvoir écouter ce morceau qui réchauffe le coeur. Pas de soleil en vue à Chicago, ville où habite pourtant ce trio. De quoi se demander d’où lui vient ce rock infusé de réverbérations enjouées rappelant les après-midi chauds, la mer agitée et les émois juvéniles. 

 

Kanye West-Closed On Sunday – 

Personne ne maîtrise le spleen abstrait comme Kanye West qui réussit ici à faire réfléchir sur le sens de la vie tout en chantant une ode au poulet d’une chaine de fast food.

 

Black Lips – Get It On 

 

Les Black Lips convoitent aux coups de grosse caisse et aux frictions des manches de guitares les fantômes sacrés du Velvet Underground. Une reprise des plus réussie, pleine de mysticisme et de beauté. 

 

The Mystery Lights – I’m So Tired 

Ce morceau, des plus corsés, raconte la difficulté qu’ont les californiens de Mystery Lights à se faire au rythme frénétique de New York, leur ville d’adoption. La bande son parfaite pour accompagner ses propres péripéties parisiennes épuisantes. 

 

 

Papooz – Theatrical State Of Mind

Il suffisait d’un morceau de plus, brillant, pour que Papooz trouve la formule du tube pop. La basse ondulante, élément clef, fait la force de cette chanson addictive, preuve d’un savoir-faire unique, toujours oscillant entre le doux et l’amer, l’intemporel et le moderne.

 

Kokoroko – Abusey Junction

Comme « Nothing’s Gonna Hurt You Baby » de Cigarette After Sex, YouTube aura eu sa part dans la réussite de ce morceau le suggérant à chaque fin de vidéo. Ceux qui sont tombé « bénissent » tous le réseau social de leur avoir fait découvrir la douceur de ses voix et la chaleur de cette section de cuivres.

 

Anderson .Paak feat André 3000 – Come Home

Ce morceau réunit une légende du rap, des arrangements sublimes, une rythmique dont seul Anderson .Paak, batteur avant d’être rappeur ou producteur, connait le secret et des choeurs tendres qui restent imprégnés dans le cerveau longtemps après écoute. 

Octavian – Bet

Ce rappeur de 23 ans né à Lille a fait ses armes dans le quartier de la Grime (South East London) et ça s’entend. Il s’est associé à Skepta, le pionnier du genre, sur ce titre qui a fait l’effet d’une bombe de par sa production obscure et lancinante.

LUDIVINE MARTIN (illustratrice qui a réalisé notamment le dernier t-shirt Le Gospel)

ADRIEN KANTER (qui a joué pour la dernière soirée Le Gospel)

10 des titres que l’ai le plus aimé cette année :

Junius Paul – Asé

Charnel Ground – Charnel Ground

Nef – Il y en a qui profitent du voyage

James Brown – Ain’t it funky now

Big Thief – Contact

Kekra – Uzi

Captain Beefheart – Observatory Crest

L’Algerino – Mention max

Shay – PMW

Lucy Railton – Pinnevik

RENAUD SACHET (qui a participé au dernier Gospel cinéma )

2019 – Top magazines

parce que je continue à acheter des m3 de papier

Atom
Hobbies

Les Cahiers du cinéma
Audimat
Tampon

2019 – Top séries

parce que je ne fais pas qu’écouter de très bons groupes français

Too Old To Die Young (Amazon)

Euphoria (HBO)

The Boys (Amazon)

Platane (Canal Plus)

Mindhunters s02 (Netflix)

 

Article Précédent

Playlist Rookies : des trucs découverts en 2019

Prochain article

Comment “Donnie Darko” m’a fait aimer la new wave

Récent