Leopardo remporte la médaille d’or du rock foireux et attendrissant

Il ne semble pas y avoir une once de prétention ou d’arrogance dans la musique des Suisses de Leopardo. On ne peut que s’en féliciter tant on est parfois un peu circonspect devant l’attitude de petites frappes de certains membres du club actuel « revival slacker ».

Sur Malcantone (qui succède au bien nommé Di Caprio), Leopardo se balade dans la petite histoire des losers du rock’n roll bancal, mâchouillant Velvet Underground, Country Teasers, Gun Club et des Oh Sees en version Rugrats (Tell Me) avec une décontraction assez admirable.

Visiblement axées vers la crise de la trentaine de son fondateur, ces petites vignettes lofi naviguent entre profondeur et légèreté, vision légèrement désabusée du monde et régression post adolescente (Selfish Spoiled Child et ses accents de Lou Reed en vacances à la montagne). Achevé par Bitter Man chanté d’une voix de crooner fatigué, cet album devrait se faire sans peine une petite place dans vos journées maniaques ou dépressives. Et mêmes dans celles où vous pétez la forme.

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