Alors que les médias anglo-saxons se penchent de nouveau sur le cas de Uffie, et se retrouvent au choix effarés (« comment ai-je pu tomber dans le panneau? ») ou déprimés (« où sont passés mes 22 ans et mes hoodies fluos? »), la pop adolescente continue elle de déverser projets tièdes et bonnes surprises. La nouveauté par rapport aux années Ed Banger, c’est sûrement ce climat de tristesse généralisée devenue le fond de commerce d’un paquet de pop stars (de Drake à Billie Eilish en passant par Skye Ferreira) qui nous (me) fait regretter un peu ces morceaux insouciants d’electro pop compressée « taillée pour le dancefloor » qu’on aimait tant écouter dans le métro et/ou en SUV (dans mes rêves, je ne monterai jamais dans un machin comme ça).
La surprise est d’autant plus grande (et bienvenue) quand on se penche sur le 4e album de la suédoise Tove Lo sorti en septembre dernier. Ici pas de grands états d’âmes sur la fin du monde, de désespoir de millionnaires ou de passages conceptuels élaborés par un mystérieux collectif expe-tech londonien. Mais plutôt des voix surmixées, des rythmiques club bien vulgaires, des basses ondulantes qui feraient même danser Alva Noto et un duo avec Kylie Minogue.
Bref vous l’aurez compris, plaisir immédiat. J’ai presque envie de retourner digger sur Hype Machine (non l’album n’est pas dispo sur Bandcamp).