Les disques, livres et films préférés des gens du Gospel en 2022

 

ADRIEN DURAND

Disques

Jenny Hval Classic Objects 

Ellah a. Thaun Arcane Majeur Deux 

HO99O9 Skin 

Dania Voz

Momma Household Name 

Alabaster Deplume Gold

Panda Bear & Sonic Boom Reset 

Moin Paste

Lykke Li EYEYE 

Grace Cummings Storm Queen 

 

 

Films/séries

Nope

Pacifiction

The Bear 

Ghost Song 

 

Livres (pas vraiment sortis cette année)

Hari Kunzru Red Pill

Jonathan Franzen Crossroads

Mikella Nicol Les Filles bleues de l’été

Han Kang La Végétarienne

Alexander Trocchi Young Adam

Murakami Ryû Miso Soup 

 

SYLVAIN ARRESTIER

Choses lues :

Pour vous combattre – Joseph Andras – Actes Sud

Fantaisies guérillères – Guillaume Lebrun – Bourgois 

Riding modern art – Raphaël Zarka – B42

Ruches : 2400 A.E.C.-1852 E.C. / Hives : 2400 B.C.E.-1852 C.E. – Aladin Borioli – RVB Books

Animan – Anouk Ricard – Exemplaire

 

Choses vues :

« Gris Klein » artwork – Birds in Row

« Artist » teeshirt  – Tom Bingham

Euphoria S02E07 « The Theater and Its Double » – Sam Levinson 

Les memes de la librairie Le Livre en Pente

We own this city – David Simon & George Pelecanos 

 

ARTHUR-LOUIS CINGUALTE

Films :

Pacifiction– Albert Serra

Eo – Jerzy Skolimowski

Pearl– Ti West

Cow– Andrea Arnold

Decision To Leave – Park Chan Wook

ex aequo : Occhiali Neri– Dario Argento

 

Disques:

Debit The Long Count

Koudlam Precipice Fantasy Vol. 1

Darkthrone Astral Fortress

Carmen Villain Only Love From Now On 

Sudan Archives Natural Brown Prom Queen 

 

 

STENIA

Wet Leg – Wet Leg

King Hannah – I’m not sorry, i was just being me

Afghan Whigs – How do you burn?

Maggie Rogers – Surrender

Rachika Nayar – Heaven come crashing

Je vous épargne Taylor Swift.

CLO JACQUEMIN

Witch Fever – Congregation 

Warpaint – Radiate 

Caroline (st)

Ethel Cain – Preachers’ Daughter 

Lykke Li – EYEYE

 

JULIEN LANGENDORFF

en vrac!

The Souvenir – Joanna Hogg

El Planeta – Amalia Ulman

Ce que nous avons perdu dans le feu – Mariana Enriquez

Gisèle Vienne ‘Travaux 2003-2021’ – Musée d’Art Moderne

Moments Like This Never Last – Cheryl Dunn

Le Palais de Glace – Tarjei Vesaas

Crossroads – Jonathan Franzen

 

 

CAMILLE BERTINI

Disques

Thee Oh Sees A Foul Form

The Intelligence Lil’ Peril

Dehd Blue Skies

Hubert Lenoir PICTURA DE IPSE : Musique directe

Cola Deep in View

 

Séries

Severance

House of the Dragon

Euphoria

The Bear

Stranger Things

 

Films

The Stranger

The Northman

Nope

Everything everywhere all at once

The Power Of The Dog

 

DAMIEN STEIN

Films

Pacifiction – Albert Serra

As Bestas – Rodrigo Sorogoyen

Wheel of fortune and fantasy – Ryusuke Hamaguchi

Apollo 10 1/2 – Richard Linklater

Licorice Pizza – Paul Thomas Anderson

Enquête sur un scandale d’état – Thierry de Peretti

Feu-follet – Pedro Joao Rodriguez

Rien à foutre – Emmanuel Marre & Julie Lecoustre

The lost Daughter – Maggie Guyllenhaal

Sans filtre – Ruben Ostlund

Bonus vu à la tévé

Les années Super 8 – Annie Ernaux

 

Séries 

 Irma Vep – Olivier Assayas

 Severance – Dan Erickson

Tokyo Vice – Michael Mann

Euphoria S02 – Sam Levinson

White Lotus S02 – Mike White

Bonus 1ternet

VU – Patrick Menais

Bonus 2ternet

Infernet – Pacôme Thiellement

 

Disques

Alabaster Deplume – Gold

Evgueni Galperine – Theory of becoming

Clark – 05-10

The smile – A light for attracting attention

Björk – Fossora

Bonus de noël: Phoebe Bridgers – So much wine

 

ROMAIN BARBOT

Big Thief – Dragon New Warm Mountain I Believe in You

j’ai toujours beaucoup aimé les travaux d’Adrianne Lenker, que ce soit en solo ou avec ses collègues de Big Thief.  Un double album bizarrement très digeste, avec pas mal d’incursions en dehors de leur terrains habituels (qui sont parmis les meilleurs moments du disque comme « Blurred View » ou « Heavy Bend »)

 

Nilüfer Yanya – Painless

J’ai découvert cette artiste cette année. Gros coup de cœur alors que c’est pas trop le genre de musique que j’écoute habituellement. 

 

Nuke Watch – s/t

Des samples de musiques trad qui seraient tombés dans un vieux bang oublié dans une ruelle de Bushwick. C’était forcément fait pour moi. Je pourrai mettre à égalité leur précédent disque « Countdown » que j’ai écouté tout autant 

 

GGOOLD – This Shame Should Not Be Mine

Un disque difficile à décrire tellement il est puissant, j’étais un peu passé vite sur les sorties précédentes mais celui-ci m’a chamboulé sur tous les points.

 

Plebeian Grandstand – Rien ne suffit

Je sais que c’est sorti fin 2011, mais ils ont mis la barre tellement haut. Je n’écoute quasiment plus de musique extrême ou métal (qui m’ennuie vraiment de plus en plus), mais ce disque pousse tous les curseurs à 12 niveau danger. Un peu le même effet qu’un film de Gaspar Noé

 

Oiseaux-Tempête – WHAT ON EARTH (Que Diable)

Un autre disque de copains, mais qui m’a mis aussi une grosse gifle. Il synthétise beaucoup de choses qu’ils ont pu faire par le passé tout en continuant de nous surprendre.  « A Man Alone In A One Man Poem » me fait partir tellement loin à chaque écoute. Peut-être leur meilleur disque , qui comme la pochette, possède de multiples facettes toutes autant scintillantes.

 

Ben Shemie – Desiderata

Son live au festival Hands In The Dark l’année dernière avec pas mal d’inédits m’avait bluffé alors que j’étais resté un peu sur ma faim sur les deux premiers. Je me suis donc jeté sur le disque à sa sortie. 

 

Black Midi – Hellfire

Un peu la suite du précédent disque, donc un peu moins surprenant mais quelle qualité d’écriture et virtuosité au service d’une folie assez unique.

 

MORGANE DE CAPÈLE

exek – Advertise Here

Rosalia – Motomami

Moor Mother – Jazz Codes

Carla Del Forno – Come Around

Jonathan Personne – Jonathan Personne

SOL HESS

Disques:

Alabaster Deplume – Gold 

À la fois belle et inventive, la musique d’Alabaster Deplume se trouve quelque part entre spiritual jazz, folk et spoken word. Comme si Ivor Cutler rencontrait Pharoah Sanders… 

 

Josephine Foster – Godmother 

Du lied de Schubert folk-electrisé aux adaptations à l’os d’Emily Dickinson, Josephine Foster ne cesse d’explorer les étendues de sa tradition de bard lyrique. Ici elle noie ses chansons dans des couches de synthétiseurs ivres et cotonneux, et en résulte une folk baroque retro-futuriste dont je ne veux toujours pas sortir. 

 

Kali Malone – Living Torch 

Les deux longues pièces qui composent le nouvel album de Kali Malone sont traversées par des drones intenses et prenants. Il y a pour moi quelque chose de l’ordre du clair-obscur dans la musique de Malone ; un rapport à la lumière changeante qui la rend non seulement fascinante mais en fait aussi un lieu dans lequel on retourne sombrer volontiers. 

 

Frog Eyes– The Bees (Paper Bag Records)

J’ai découvert FROG EYES il y a 15 ans avec un morceau qui s’appelle Bushels, et j’ai réellement eu l’impression qu’il a changé ma vie. Depuis ce jour, FROG EYES fait partie de ces groupes que je suis aveuglément. Lorsque Carey Mercer a annoncé il y a quelques années qu’il mettait fin au groupe, j’étais triste comme lorsqu’on sait qu’on ne reverra plus un vieil ami. J’étais donc fou de joie à l’idée de la sortie de ce nouvel album. J’y ai retrouvé la verve, le lyrisme malicieux, l’inventivité et la fougue… et un vieil ami qui m’avait beaucoup manqué. 

 

Branko Mataja– Over Fields And Mountains  

Branko Mataja était un guitariste yougoslave qui a immigré aux États-Unis après la seconde guerre mondiale. Durant les années 1970, il se met à enregistrer les morceaux traditionnels de son pays d’origine sur des guitares électriques qu’il assemble et bricole lui-même. Il harmonise les thèmes et utilise des delay à bandes, de telle façon qu’on a l’impression que chaque note s’effrite à l’infini. La musique de Mataja semble être une persistance auditive : celle d’une musique fantomatique à tout jamais oubliée. C’est terriblement émouvant, et ça a été réédité par Numero Group cette année.

Livres:

Un hiver, de Bernard Manciet (L’Escampette)

J’étais Dora Suarez, de Robin Cook (Rivages/Noir)

Tokyo Revisitée, de David Peace (Rivages/Noir)

Agua Viva, de Clarice Lispector (Editions des Femmes – Antoinette Fouque)

La malédiction du gitan, de Harry Crews (Folio Noir)

 

Films:

First Cow (Kelly Reichardt, 2019)

Simple Men (Hal Hartley, 1992)

The Green Knight (David Lowery, 2021)

J’ai engagé un tueur (Aki Kaurismaki, 1990)

A  Dirty Shame (John Waters, 2004)

 

PIERRE DEMOTIER

Disques:

Refused – The Shape of Punk to Come

24 ans après la bataille, album de l’année. Difficile de passer outre vu la révélation post-hardcore que fut The Shape en 2022 pour moi, même précédé par sa réputation il tient ses promesses et plus encore. Le plus technique, le plus candidement politique, le plus mélodique, le plus mémorable. 

 

Isha – Labrador Bleu

À l’heure où même les plus ecclésiastiques des rappeurs la ramènent sur le fait qu’ils ne sont là que pour la maille (à d’autres…), on peut compter sur les vieux comme Isha pour rappeler qu’ils font ça « par amour, à la mort ». En ne cherchant jamais la démonstration, cette forme de retenue donne à Labrador Bleu sa longévité en évitant de tout étaler dès la 1e écoute. 

 

Lala &ce – SunSystem

On ne fait pas de bonne musique avec des bons sentiments mais peut-être que ça marche avec les bonnes sensations. Lala &ce émerge de sa torpeur habituelle pour réchauffer les cœurs en alternant les raclements de gorge nicotinés et les glissandos autotunés pour le disque de l’été.

 

Films:

Daniel Kwan et Daniel Scheinert – Everything, Everywhere, All at Once 

Ça faisait longtemps que des scènes de combat ne m’avaient pas procuré autant de plaisir (peut-être depuis Mad Max : Fury Road) pour cet exercice sur le thème de Comment raconter une histoire, où les idées de mise en scène viennent servir la puissance émotionnelle (plus j’y repense plus je me dis que ce film est une version réussie de Scott Pilgrim vs. the World d’Edgar Wright).

 

Série

Matthieu Donck – Des Gens Bien (saison 1)

Après avoir un peu pompé True Detective sur La Trêve, Matthieu Donck poursuit son fantasme américain en faisant avec Des Gens Bien son Fargo à lui. La Wallonie y est un équivalent du Midwest, terrain pour les arnaques minables et communauté religieuse salement cintrée à l’appui. Il y a là-dedans assez d’empathie pour s’attacher aux petites et grandes médiocrités dans ce coin abandonné par la course suicidaire de la modernité. 

Photo couverture: Joseph Koudelka ‘Parc de Sceaux’ 1987

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