ADRIEN DURAND
Disques
Jenny Hval Classic Objects
Ellah a. Thaun Arcane Majeur Deux
HO99O9 Skin
Dania Voz
Momma Household Name
Alabaster Deplume Gold
Panda Bear & Sonic Boom Reset
Moin Paste
Lykke Li EYEYE
Grace Cummings Storm Queen
Films/séries
Nope
Pacifiction
The Bear
Ghost Song
Livres (pas vraiment sortis cette année)
Hari Kunzru Red Pill
Jonathan Franzen Crossroads
Mikella Nicol Les Filles bleues de l’été
Han Kang La Végétarienne
Alexander Trocchi Young Adam
Murakami Ryû Miso Soup
SYLVAIN ARRESTIER
Choses lues :
Pour vous combattre – Joseph Andras – Actes Sud
Fantaisies guérillères – Guillaume Lebrun – Bourgois
Riding modern art – Raphaël Zarka – B42
Ruches : 2400 A.E.C.-1852 E.C. / Hives : 2400 B.C.E.-1852 C.E. – Aladin Borioli – RVB Books
Animan – Anouk Ricard – Exemplaire
Choses vues :
« Gris Klein » artwork – Birds in Row
« Artist » teeshirt – Tom Bingham
Euphoria S02E07 « The Theater and Its Double » – Sam Levinson
Les memes de la librairie Le Livre en Pente
We own this city – David Simon & George Pelecanos
ARTHUR-LOUIS CINGUALTE
Films :
Pacifiction– Albert Serra
Eo – Jerzy Skolimowski
Pearl– Ti West
Cow– Andrea Arnold
Decision To Leave – Park Chan Wook
ex aequo : Occhiali Neri– Dario Argento
Disques:
Debit The Long Count
Koudlam Precipice Fantasy Vol. 1
Darkthrone Astral Fortress
Carmen Villain Only Love From Now On
Sudan Archives Natural Brown Prom Queen
STENIA
Wet Leg – Wet Leg
King Hannah – I’m not sorry, i was just being me
Afghan Whigs – How do you burn?
Maggie Rogers – Surrender
Rachika Nayar – Heaven come crashing
Je vous épargne Taylor Swift.
CLO JACQUEMIN
Witch Fever – Congregation
Warpaint – Radiate
Caroline (st)
Ethel Cain – Preachers’ Daughter
Lykke Li – EYEYE
JULIEN LANGENDORFF
en vrac!
The Souvenir – Joanna Hogg
El Planeta – Amalia Ulman
Ce que nous avons perdu dans le feu – Mariana Enriquez
Gisèle Vienne ‘Travaux 2003-2021’ – Musée d’Art Moderne
Moments Like This Never Last – Cheryl Dunn
Le Palais de Glace – Tarjei Vesaas
Crossroads – Jonathan Franzen
CAMILLE BERTINI
Disques
Thee Oh Sees A Foul Form
The Intelligence Lil’ Peril
Dehd Blue Skies
Hubert Lenoir PICTURA DE IPSE : Musique directe
Cola Deep in View
Séries
Severance
House of the Dragon
Euphoria
The Bear
Stranger Things
Films
The Stranger
The Northman
Nope
Everything everywhere all at once
The Power Of The Dog
DAMIEN STEIN
Films
Pacifiction – Albert Serra
As Bestas – Rodrigo Sorogoyen
Wheel of fortune and fantasy – Ryusuke Hamaguchi
Apollo 10 1/2 – Richard Linklater
Licorice Pizza – Paul Thomas Anderson
Enquête sur un scandale d’état – Thierry de Peretti
Feu-follet – Pedro Joao Rodriguez
Rien à foutre – Emmanuel Marre & Julie Lecoustre
The lost Daughter – Maggie Guyllenhaal
Sans filtre – Ruben Ostlund
Bonus vu à la tévé
Les années Super 8 – Annie Ernaux
Séries
Irma Vep – Olivier Assayas
Severance – Dan Erickson
Tokyo Vice – Michael Mann
Euphoria S02 – Sam Levinson
White Lotus S02 – Mike White
Bonus 1ternet
VU – Patrick Menais
Bonus 2ternet
Infernet – Pacôme Thiellement
Disques
Alabaster Deplume – Gold
Evgueni Galperine – Theory of becoming
Clark – 05-10
The smile – A light for attracting attention
Björk – Fossora
Bonus de noël: Phoebe Bridgers – So much wine
ROMAIN BARBOT
Big Thief – Dragon New Warm Mountain I Believe in You
j’ai toujours beaucoup aimé les travaux d’Adrianne Lenker, que ce soit en solo ou avec ses collègues de Big Thief. Un double album bizarrement très digeste, avec pas mal d’incursions en dehors de leur terrains habituels (qui sont parmis les meilleurs moments du disque comme « Blurred View » ou « Heavy Bend »)
Nilüfer Yanya – Painless
J’ai découvert cette artiste cette année. Gros coup de cœur alors que c’est pas trop le genre de musique que j’écoute habituellement.
Nuke Watch – s/t
Des samples de musiques trad qui seraient tombés dans un vieux bang oublié dans une ruelle de Bushwick. C’était forcément fait pour moi. Je pourrai mettre à égalité leur précédent disque « Countdown » que j’ai écouté tout autant
GGOOLD – This Shame Should Not Be Mine
Un disque difficile à décrire tellement il est puissant, j’étais un peu passé vite sur les sorties précédentes mais celui-ci m’a chamboulé sur tous les points.
Plebeian Grandstand – Rien ne suffit
Je sais que c’est sorti fin 2011, mais ils ont mis la barre tellement haut. Je n’écoute quasiment plus de musique extrême ou métal (qui m’ennuie vraiment de plus en plus), mais ce disque pousse tous les curseurs à 12 niveau danger. Un peu le même effet qu’un film de Gaspar Noé
Oiseaux-Tempête – WHAT ON EARTH (Que Diable)
Un autre disque de copains, mais qui m’a mis aussi une grosse gifle. Il synthétise beaucoup de choses qu’ils ont pu faire par le passé tout en continuant de nous surprendre. « A Man Alone In A One Man Poem » me fait partir tellement loin à chaque écoute. Peut-être leur meilleur disque , qui comme la pochette, possède de multiples facettes toutes autant scintillantes.
Ben Shemie – Desiderata
Son live au festival Hands In The Dark l’année dernière avec pas mal d’inédits m’avait bluffé alors que j’étais resté un peu sur ma faim sur les deux premiers. Je me suis donc jeté sur le disque à sa sortie.
Black Midi – Hellfire
Un peu la suite du précédent disque, donc un peu moins surprenant mais quelle qualité d’écriture et virtuosité au service d’une folie assez unique.
MORGANE DE CAPÈLE
exek – Advertise Here
Rosalia – Motomami
Moor Mother – Jazz Codes
Carla Del Forno – Come Around
Jonathan Personne – Jonathan Personne
SOL HESS
Disques:
Alabaster Deplume – Gold
À la fois belle et inventive, la musique d’Alabaster Deplume se trouve quelque part entre spiritual jazz, folk et spoken word. Comme si Ivor Cutler rencontrait Pharoah Sanders…
Josephine Foster – Godmother
Du lied de Schubert folk-electrisé aux adaptations à l’os d’Emily Dickinson, Josephine Foster ne cesse d’explorer les étendues de sa tradition de bard lyrique. Ici elle noie ses chansons dans des couches de synthétiseurs ivres et cotonneux, et en résulte une folk baroque retro-futuriste dont je ne veux toujours pas sortir.
Kali Malone – Living Torch
Les deux longues pièces qui composent le nouvel album de Kali Malone sont traversées par des drones intenses et prenants. Il y a pour moi quelque chose de l’ordre du clair-obscur dans la musique de Malone ; un rapport à la lumière changeante qui la rend non seulement fascinante mais en fait aussi un lieu dans lequel on retourne sombrer volontiers.
Frog Eyes– The Bees (Paper Bag Records)
J’ai découvert FROG EYES il y a 15 ans avec un morceau qui s’appelle Bushels, et j’ai réellement eu l’impression qu’il a changé ma vie. Depuis ce jour, FROG EYES fait partie de ces groupes que je suis aveuglément. Lorsque Carey Mercer a annoncé il y a quelques années qu’il mettait fin au groupe, j’étais triste comme lorsqu’on sait qu’on ne reverra plus un vieil ami. J’étais donc fou de joie à l’idée de la sortie de ce nouvel album. J’y ai retrouvé la verve, le lyrisme malicieux, l’inventivité et la fougue… et un vieil ami qui m’avait beaucoup manqué.
Branko Mataja– Over Fields And Mountains
Branko Mataja était un guitariste yougoslave qui a immigré aux États-Unis après la seconde guerre mondiale. Durant les années 1970, il se met à enregistrer les morceaux traditionnels de son pays d’origine sur des guitares électriques qu’il assemble et bricole lui-même. Il harmonise les thèmes et utilise des delay à bandes, de telle façon qu’on a l’impression que chaque note s’effrite à l’infini. La musique de Mataja semble être une persistance auditive : celle d’une musique fantomatique à tout jamais oubliée. C’est terriblement émouvant, et ça a été réédité par Numero Group cette année.
Livres:
Un hiver, de Bernard Manciet (L’Escampette)
J’étais Dora Suarez, de Robin Cook (Rivages/Noir)
Tokyo Revisitée, de David Peace (Rivages/Noir)
Agua Viva, de Clarice Lispector (Editions des Femmes – Antoinette Fouque)
La malédiction du gitan, de Harry Crews (Folio Noir)
Films:
First Cow (Kelly Reichardt, 2019)
Simple Men (Hal Hartley, 1992)
The Green Knight (David Lowery, 2021)
J’ai engagé un tueur (Aki Kaurismaki, 1990)
A Dirty Shame (John Waters, 2004)
PIERRE DEMOTIER
Disques:
Refused – The Shape of Punk to Come
24 ans après la bataille, album de l’année. Difficile de passer outre vu la révélation post-hardcore que fut The Shape en 2022 pour moi, même précédé par sa réputation il tient ses promesses et plus encore. Le plus technique, le plus candidement politique, le plus mélodique, le plus mémorable.
Isha – Labrador Bleu
À l’heure où même les plus ecclésiastiques des rappeurs la ramènent sur le fait qu’ils ne sont là que pour la maille (à d’autres…), on peut compter sur les vieux comme Isha pour rappeler qu’ils font ça « par amour, à la mort ». En ne cherchant jamais la démonstration, cette forme de retenue donne à Labrador Bleu sa longévité en évitant de tout étaler dès la 1e écoute.
Lala &ce – SunSystem
On ne fait pas de bonne musique avec des bons sentiments mais peut-être que ça marche avec les bonnes sensations. Lala &ce émerge de sa torpeur habituelle pour réchauffer les cœurs en alternant les raclements de gorge nicotinés et les glissandos autotunés pour le disque de l’été.
Films:
Daniel Kwan et Daniel Scheinert – Everything, Everywhere, All at Once
Ça faisait longtemps que des scènes de combat ne m’avaient pas procuré autant de plaisir (peut-être depuis Mad Max : Fury Road) pour cet exercice sur le thème de Comment raconter une histoire, où les idées de mise en scène viennent servir la puissance émotionnelle (plus j’y repense plus je me dis que ce film est une version réussie de Scott Pilgrim vs. the World d’Edgar Wright).
Série
Matthieu Donck – Des Gens Bien (saison 1)
Après avoir un peu pompé True Detective sur La Trêve, Matthieu Donck poursuit son fantasme américain en faisant avec Des Gens Bien son Fargo à lui. La Wallonie y est un équivalent du Midwest, terrain pour les arnaques minables et communauté religieuse salement cintrée à l’appui. Il y a là-dedans assez d’empathie pour s’attacher aux petites et grandes médiocrités dans ce coin abandonné par la course suicidaire de la modernité.
Photo couverture: Joseph Koudelka ‘Parc de Sceaux’ 1987