La nouvelle patronne de la musique expérimentale est une violoncelliste classique

Un pied dans la musique académique (elle est diplômée de la Royal Academy of Music de Londres), un autre dans l’aristocratie expé (elle a collaboré entre autres avec Russell Haswell et Beatrice Dillon mais pourrait dérouler un CV long comme le bras), Lucy Railton a sorti il y a quelques mois un des disques les plus abrasifs entendus depuis un bail.

Arpentant les terres harsh arasées par un Florian Hecker (on pense aussi aux travaux lives récents du français Hendrick Hegray), Paradise 94 sorti au printemps chez Modern Love titille aussi la musique contemporaine dans ses ramifications pop et les sonorités sophrologiques d’un Oneohtrix Point Never débarrassé de ses ambitions intellos. Chouette programme non?

C’est extrêmement brut et les quelques cris de douleur du violoncelle, dont on ne sait s’il est le bourreau ou la victime au milieu de ses morceaux, impressionnent par le climat de violence hypnotique qu’ils génèrent.

Bref, la musique expérimentale à son top de liberté, d’invention et de décompensation.

Juger sur pièces un peu plus bas.

Article Précédent

L'obsession de la pop pour Sylvia Plath

Prochain article

Mark et son nombril

Récent